Louise Vandelac, Département de sociologie
Professeure titulaire au Département de sociologie, Louise Vandelac est corédactrice en chef de VertigO, première revue scientifique de la francophonie en sciences de l’environnement, membre de l’Institut des sciences de l’environnement (UQAM) et directrice du Collectif de recherche écosanté sur les pesticides, les politiques et les alternatives (CREPPA) regroupant une quarantaine de chercheurs et ONG. Cette chercheure interdisciplinaire, impliquée dans 4 regroupements stratégiques de recherche en environnement, agriculture et santé publique : CENTREAU, CIRODD, RQRAD, RRSPQ, codirige le groupe de travail no 9 de l’AISLF « Technosciences et destins de l’humain » et elle participe aux RISUQ, CINBIOSE, CIAPE et Cerev. Collaborant étroitement avec la France et initiatrice de l’accord-cadre UQAM-UNICAEN, elle siège au Conseil scientifique de la Maison de Recherche en Sciences humaines de l’Université de Caen, ainsi qu’aux conseils d’administration de Justice Pesticide et de la Déclaration des droits de l’humanité et des générations futures.
Professeure-chercheure polyvalente et accomplie, elle a dispensé une trentaine de cours distincts dans 8 programmes et 4 universités, encadré 70 étudiantes et étudiants gradués, et dirigé un Institut et plusieurs groupes de recherche. Dans ce parcours de collaborations, elle a mené 70 recherches subventionnées, publié 4 ouvrages, 4 numéros de revue, 120 articles scientifiques et chapitres de livres, 60 articles de revues intellectuelles et professionnelles, coréalisé 2 documentaires pour l’ONF, et donné plus de 500 conférences au pays et à l’étranger.
Ses travaux précurseurs amorcés sur la production domestique et sur les transformations de l’engendrement, pour s’ouvrir sur les mutations sociotechniques du vivant (humain, animal et végétal), touchent désormais les systèmes alimentaires. Ses recherches analysent leurs enjeux économiques, socio-anthropologiques et politiques, leurs faibles dispositifs d’évaluation et d’encadrement public et leurs impacts sur la santé et l’environnement, ayant pour horizon l’actuel dépassement des limites planétaires, qu’elle considère être au cœur d’un troublant mouvement d’écocide et d’anthropocide, dans une société obnubilée par les mirages de croissance économique infinie.
Ses réalisations pionnières lui ont valu plusieurs reconnaissances (Prix Multidisciplinarité de l’ACFAS ; Doctorat honorifique du Collège royal de Kingston ; Cercle des Phénix de l’environnement du Québec, Prix YMCA des femmes de mérite, etc.) et plusieurs nominations prestigieuses dans des instances publiques : Commission royale sur les technologies de reproduction ; Exécutif de la Commission canadienne pour l’UNESCO ; Conseil scientifique international du Réseau national des Maisons de sciences humaines (CNRS et 23 universités), etc.
Ainsi, la Faculté des sciences humaines est fière de lui remettre le Prix d’excellence en recherche — volet carrière, afin de souligner sa contribution exceptionnelle à l’avancement des savoirs dans son domaine, l’importance du rayonnement de ses recherches, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde, ainsi que l’ensemble de sa carrière en recherche.